Si tu n’es pas un abruti, tu es censé rester chez toi autant que faire se peut depuis mardi midi. Les règles du jeu sont plutôt simples pour le coup. Alors oui, certains gueulent et se « rebellent », « bravent » l’autorité et font le choix assumé de penser qu’à leur gueule. Ceux-là, allez bien vous faire cuire le cul.
Mais pour les autres, rester chez soi est une formidable occasion pour écouter de la musique et ainsi découvrir de nouveaux artistes et albums ou bien, confortablement emmitouflé dans ta nostalgie, se repasser quelques classiques.
Un classique comme It’s the End of the World As We Know It de R.E.M. par exemple. La pandémie en cours ayant remis au goût du jour ce morceau du groupe U.S. originaire de Athens, Géorgie et cet hymne des années 80 se retrouve à nouveau dans les charts. Comme quoi, il n’y a pas que du mauvais avec cette pandémie…
Si jamais on devait créer une playlist de morceaux de circonstance en ce mois de mars 2020, certainement qu’y figurerait It’s the End of the World As We Know It. La semaine dernière, le tube a démarré à la 64ème place du iTunes singles charts se rapprochant, d’heure en heure, un peu plus du sommet pour arriver à la 41ème place en ce début de semaine. À l’heure où j’écris ces lignes, il est 30ème.
À titre de comparaison, lors de sa sortie en 1987, le titre avait atteint la 69ème place au Billboard Top 100… Il ne faut donc jamais perdre espoir. Après, attendre une pandémie pour faire n°28, c’est chaud quand même !
En plus, d’après eux, la fin du monde commence avec un tremblement de terre (« that’s great, it starts with an earthquake ») et non avec un virus.
C’est sur l’album « Document » que se trouve le morceau en question. Véritable succès critique lors de sa sortie et aujourd’hui considéré comme un classique de la musique, on retrouve également sur « Document » le tube The One I Love. L’album est régulièrement cité quand il s’agit d’établir des classements des meilleurs albums de tous les temps. Alors après, ça vaut ce que ça vaut mais étant donné qu’il est régulièrement présent dans ces classements, on peut tout de même admettre que le rendu général n’est pas trop mauvais.
Concernant ce morceau, le chanteur et parolier du groupe, Michael Stipe racontait que :
Entres autres, les paroles de Stipe pour It’s the End of the World As We Know It font référence à la situation environnementale toujours plus préoccupante (le morceau est sorti en 1987), la guerre froide, l’affaire Iran-Contra et ces enfoirés de télévangélistes…
Écouter ce morceau c’est aussi l’occasion de s’intéresser au reste de la discographie du groupe qui comporte en tout 15 albums. Parce que R.E.M., avec la voix, reconnaissable entre mille, de Michael Stipe, ça défonce quand même pas mal !
Pour le coup, je ne suis pas particulièrement friand des « best of » car j’aime écouter un album dans sa globalité étant donné qu’il reflète une certaine période et créativité au sein d’un groupe à un moment donné mais s’il y en a bien un qui m’a marqué étant plus jeune, c’est le « In Time: The Best of R.E.M. 1988–2003 » où ne figurent que des tueries (Man on the Moon (morceau faisant référence au génie que fut Andy Kaufman), The Great Beyond (morceau présent sur le film Man on the Moon de Miloš Forman sur Andy Kaufman avec Jim Carrey), Bad Day, What’s the Frequency, Kenneth?, All the Way to Reno (You’re Gonna Be a Star), Losing My Religion, E-Bow the Letter, Orange Crush, Imitation of Life, Daysleeper, Animal, The Sidewinder Sleeps Tonite, Stand, Electrolite, All the Right Friends, Everybody Hurts, At My Most Beautiful, Nightswimming). Voilà donc là j’ai carrément tout cité car tout est bon, il n’y a rien à jeter.
C’est avec ce « best of » que j’ai commencé à écouter R.E.M. et la qualité des morceaux présents sur ce dernier m’a tout naturellement poussé à en savoir plus sur ce groupe et leur discographie de manière générale donc selon moi, « In Time: The Best of R.E.M. 1988–2003 » reste un « must have » pour commencer avec la formation cainri.
Mais sinon, en cette période de confinement un peu partout dans le monde, quel bonheur de voir des concerts improvisés se manifester aux balcons et balustrades. Comme quoi, on l’oublie parfois mais la musique reste très importante, surtout en ces temps troublés où elle demeure un immense vecteur de fraternité et de communion.
J’aimerai personnellement beaucoup qu’on se fixe tous une date et genre à midi pétante, partout en France, on balance On va tous crever de Didier Super dans nos enceintes. Ça serait quand même vachement bien !
Allez les gars, continuez d’écouter du son chez vous et prenez bien soin de vous et de vos proches !
Perso, c’est la fin du monde tel que nous le connaissons et je me sens bien.