Pompéi, encore et toujours
Eh oui, comme d’habitude, c’est de nouveau à Pompéi que vient d’être découvert un élément archéologique exceptionnel. Après la redécouverte d’un « fast-food » antique, c’est un char cérémoniel qui vient d’être mis au jour. Les archéologues se réjouissent d’ailleurs pour son excellent état de conservation. Il est « intact » selon le communiqué du parc archéologique de Pompéi.
La découverte a eu lieue dans la « Civita Giuliana », située au Nord de cette gigantesque aire mise en valeur et protégée contre le pillage de tombes. C’est d’ailleurs dans ce cadre que sont organisées les fouilles actuelles. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ont bien fait ! La découverte est historique selon les archéologues : si des chars avaient été retrouvés, ils n’étaient jamais en aussi bon état que celui-ci.
Et comme une petite vidéo de présentation vaut mieux que mille mots :
Athènes pour rivaliser
S’il y a bien une autre ville dans le monde méditerranéen qui peut rivaliser avec Pompéi, c’est bien Athènes. Athènes était l’une des plus grandes et des plus puissantes cités de la Grèce Antique. Au V° siècle, alors à la tête de la Ligue de Délos, Athènes domine tout le pourtour de la Mer Égée (ce qui l’opposera d’ailleurs à Sparte et sa Ligue du Péloponnèse).
Cette importante cité-État était immense et très peuplée, c’est pourquoi aujourd’hui encore, des milliers de visiteurs peuvent admirer des vestiges issus de ce passé glorieux, tels que le Parthénon au sommet de l’Agora.
Dans le cadre de fouilles préventives à proximité de l’aéroport international d’Athènes (vous l’aurez compris, on a changé d’époque), deux statues féminines viennent d’être retrouvées au sein d’un ancien complexe funéraire.
Il s’agit de la représentation d’une femme (vraisemblablement la défunte) et sa servante. La femme apparaît drapée d’une robe et assise sur un petit siège doublé d’un repose-pieds. La servante, quant à elle, se tient debout et semble dégager une profonde tristesse (le regret de sa maîtresse, sûrement ?) et se tient la tête à l’aide de sa main gauche.
Selon les scientifiques, des scènes funéraires similaires ont déjà été retrouvées sur d’autres sites grecs, à l’instar de la stèle d’Hégéso, sur le site de Kerameikos.
Rome éternelle
Rome pour finir… Avec cela, on aura fait le tour des trois villes les plus riches en termes de vestiges archéologiques. Et on va parler d’un monument romain peu connu puisqu’il s’agit du Mausolée de l’Empereur Romain Auguste.
Octave, fils adoptif de Jules César, est connu ? dans l’histoire comme le fondateur de l’Empire Romain, qui allait bientôt s’étendre sur les ¾ du monde connu d’alors. Réformateur politique, il régna durant plus de 40 ans (de -27 à 14) et fit construire de nombreux édifices aux quatre coins de l’Empire… même dans la mort !
Conçu sur le même modèle que le mausolée d’Alexandre le Grand à Alexandrie, le Mausolée d’Auguste possédait des dimensions impressionnantes mais restait jusqu’à présent un monument peu connu de Rome.
Récemment rénové et après 14 années sans accueillir du public (!), il a rouvert au public dès la semaine dernière. Un public conquis par cette nouvelle mise en valeur. Pandémie oblige, ce sont principalement des romains qui ont eu la chance de redécouvrir ce monument dédié à l’une des figures politiques les plus célèbres du monde antique.
L’édifice se présentait de façon cylindrique (environ 90 mètres de diamètre). Cette base était surmontée d’allées de cyprès. Le sommet du monument comprenait une statue d’Auguste en bronze doré. En son centre, le Mausolée accueillait une chambre funéraire réservée à l’empereur et son épouse Livie.
Du monument antique il ne nous est resté que 30 % hélas. En effet, il a subi de multiples réutilisations ! Forteresse médiévale de la famille Colonna, il devient jardin à la Renaissance puis une arène de taureaux en passant par une salle de concert dès 1908 et une réhabilitation fasciste sous Mussolini : difficile donc de garder intact un tel monument ?… Ainsi, la base de l’édifice, cylindrique, se trouve 7 mètres sous les pieds des visiteurs, ce qui laisse deviner la taille impressionnante du site à l’époque de sa construction.
Ainsi s’achève cette XXIIème actu des Flânerie de l’Histoire, merci d’avoir lu et à très bientôt !