Plus les jours passent, plus l’avenir de Stéphane Ruffier, de Romain Hamouma et de Loïc Perrin semblent incertains. Ces trois joueurs qui ont tous marqué à leur manière l’ASSE au XXIème siècle sont, pour la première fois, au cœur d’un débat pour savoir s’il faut les conserver ou non.
Pour le premier, la tournée médiatique ubuesque de son agent Patrick Glanz en mars dernier semble avoir scellé son sort. En effet, il y a quelques jours, le boss Puel annonçait que c’est bien Jessy Moulin qui gardera les cages vertes en début de saison prochaine, comme il l’a (bien) fait en fin de saison dernière. Bien que la réaction de Ruffier et de celle de son agent furent inacceptables, c’est non sans amertume de voir s’achever d’une telle manière, une histoire qui aura duré presque 10 ans. Ce qui se profile, c’est un Stéphane Ruffier n°2 de Jessy Moulin la saison prochaine sauf revirement de situation. Le portier stéphanois a en effet confié son envie d’honorer sa dernière année de contrat sous la tunique verte.
En ce qui concerne Romain Hamouma, nombreuses sont les discordes entre ceux qui souhaitent conserver celui qui fait énormément de mal à Anthony Lopes presque chaque saison, et ceux qui veulent voir faire ses bagages celui qui est sur la touche un match sur trois. En même temps, comment ne pas donner raison aux uns et aux autres ? Quand le numéro 21 est disponible, le niveau technique de l’équipe est considérablement relevé et quand il est sur le terrain, rares sont les buts sur lesquels Romain Hamouma n’est pas impliqué. Néanmoins, impossible d’occulter les (trop) nombreuses absences de l’ailier stéphanois, pénalisant souvent l’équipe. La solution la plus adaptée serait certainement de conserver Hamouma, non pas comme un titulaire indiscutable, mais comme un Joker de luxe. Un rôle qui irait à merveille au natif de Montbéliard, sachant qu’il est impossible de compter sur lui pour l’intégralité d’une saison, mais qu’il serait fou de se passer du talent, de la qualité technique et de l’efficacité de l’homme aux 54 buts en Vert.
Pour Loïc Perrin, les données sont encore différentes. Pour tout supporter stéphanois qui se respecte, ce serait un véritable crève-cœur de devoir dire adieu au Cap’tain sur les réseaux sociaux plutôt que dans le Chaudron. En partant de ce principe, il est inconcevable que Loïc Perrin tire sa révérence à l’issue de cette maudite saison. Cependant, Puel ne fait pas dans le sentimental, et il a bien raison après tout, son rôle n’est pas là. La véritable question à se poser est la suivante : Est-ce que Loïc apporterait une plus-value à l’équipe en rempilant une année supplémentaire ? Il est indéniable que depuis deux saisons nous n’avons plus affaire au Loïc Perrin d’antan, mais on ne peut pas dire que notre capitaine soit à la rue. Certes, sur certains matchs, celui-ci n’est pas à son avantage, mais sur d’autres, il n’a rien à envier à ses principaux concurrents. De plus, si Puel recherche des joueurs expérimentés pour encadrer les jeunes constituant une partie intégrante de son projet, il le trouvera parfaitement en Loïc Perrin. N’oublions pas que si Saliba et Fofana en sont là aujourd’hui, Cap’tain Perrin n’y est certainement pas étranger.
On nous dira peut-être que c’est le cœur qui parle, mais comme pour Hamouma, la meilleure solution est certainement celle qui verra rempiler notre capitaine une saison de plus, non pas en tant que titulaire indiscutable, mais en tant que véritable pilier du vestiaire Vert, répondant présent à chaque fois que l’on fait appel à lui. Finalement, comme il le fait si fidèlement depuis plus de quinze années.
En somme, la prise de pouvoir par Puel représente bien la fin d’un cycle et le début d’un nouveau, lui qui arrive avec un projet très différent de ceux mis en place les saisons précédentes, et devant procéder avec des finances très restreintes. Néanmoins, la saison prochaine sera sûrement une saison de transition, où des cadres tels que Ruffier, Perrin ou Hamouma pourraient encore trouver leur place.