Le palais de Cortes redécouvert

Le Mexique, terre des anciens aztèques, fait partie de ces pays qui n’arrêtent jamais d’effectuer des découvertes archéologiques. Cette fois-ci, c’est en plein cœur de la capitale ! Depuis quelques temps, le Nacional Monte de Piedad subissait des travaux de renforcement du bâti. Ce bâtiment bâti en 1775 est la maison-mère de l’organisme éponyme de prêteur sur gage dédié principalement aux plus démunis.

L’intérieur du Nacional Monte de Piedad aujourd’hui

À l’occasion de ces travaux, des dalles de basaltes ont été mis au jour. Il s’agissait vraisemblablement d’un espace ouvert au sein d’un grand palais aztèque, résidence du souverain (le tlatoani).

Mais ce n’est pas tout, puisque durant les fouilles, les archéologues ont également découvert la résidence principale du conquistador Hernan Cortès, qui fut vraisemblablement bâti sur les ruines des structures de l’Empire Aztèque, condamné à disparaître avec la colonisation espagnole.

Les espagnols arrivent à Tenochtitlan en 1519, mais la capitale aztèque ne chutera définitivement qu’en 1521. À partir de cette date-là, les espagnols prendront pleinement part à la direction des territoires et mettront progressivement en place l’administration coloniale (les vice-royautés).

La carte politique de l’Empire Aztèque à l’arrivée des espagnols en 1519

Les territoires contrôlés par l’ancien Empire aztèque passent donc à ce moment-là sous la dénomination de vice-royauté de Nouvelle-Espagne. Le nom lui étant donné par Hernan Cortes lui-même.

Des analyses ultérieures nous ont permis de conclure que c’était la maison d’Hernán Cortés, après la chute de Mexico-Tenochtitlan en 1521 


Communiqué de l’Institut National d’Anthropologie et d’Histoire (INAH)

Au gré des conquêtes, la Nouvelle-Espagne s’étendra de façon considérable puisqu’elle occupera à son apogée une grande partie du sud des futurs États-Unis (Texas, Californie, Floride ou encore Nouveau-Mexique). Mais comme toujours, une carte vaut bien mille explications.

La carte de la Nouvelle-Espagne à son apogée en 1794

Triste incendie dans une cathédrale (encore)

Parce que le patrimoine, ce n’est pas toujours des découvertes et des bonnes nouvelles, il est difficile de passer à côté de l’incendie de la cathédrale gothique de Nantes, ce samedi 18 Juillet, qui en rappelle forcément une autre il y a peu, celui de Notre-Dame… L’histoire de la cathédrale de Nantes est singulière : sa construction débute en 1434 pour ne s’achever qu’en 1891 !

Outre ses quatre siècles de construction, elle connut une histoire assez mouvementée puisqu’elle subit les bombardements de Nantes en 1944 puis un violent incendie de toiture en 1972 à l’occasion de travaux de rénovation.

Selon les premières informations, ce nouvel incendie a endommagé une partie de la rosace alors que le Grand Orgue était complètement ravagé par les flammes. La piste criminelle étant privilégiée, il s’agit là d’une nouvelle preuve (en fallait-il) de la bêtise humaine.

L’Histoire de la Cathédrale de Nantes retracée par Cnews

Depuis plusieurs années, de nombreuses associations de défense du patrimoine mettent en avant les fragilités dans la protection des édifices monumentaux français et notamment les cathédrales. C’est le cas d’Urgences Patrimoine via son magazine La Gazette du Patrimoine, ou encore la Fondation du Patrimoine qui se mobilisent contre la destruction du patrimoine (grand ou petit) et milite pour une meilleure protection des Monuments Français.

Une base allemande en Normandie

Même la Seconde Guerre Mondiale peut être source de découverte et particulièrement en Normandie. La région est célèbre pour les plages ayant connu le débarquement en juin 44 mais également pour la gigantesque ligne de défense fortifiée par les allemands, le fameux « Mur de l’Atlantique », qui parcourait toutes les côtes atlantiques françaises.

La France durant la seconde guerre mondiale avec le fameux Mur de l’Atlantique

Récemment à Bretteville-sur-Odon, près de Caen, une vaste base militaire allemande vient d’être découverte. Il s’agit d’une trouvaille importante puisque près de 2000 objets d’époque et en tout genres y ont été retrouvés intacts par les archéologues de l’INRAP. Une découverte particulière selon Benoit Labbey, le responsable du chantier, qui a annoncé la découverte à l’occasion d’une conférence de presse :

« C’est la première fois que nous fouillons une partie non maritime du mur de l’Atlantique et aussi vaste (2,2 ha). On a un site intact, figé parce qu’il a été remis en culture » (après la guerre).

L’INRAP a rendu accessible sur son site web le compte-rendu des premiers résultats des recherche avec toute une galerie d’image expliquant le site.

Merci d’avoir lu cette quinzième actu (déjà) ! Petite pause d’un mois pour les Flâneries de l’Histoire et on se retrouve dès le mois de Septembre pour de nouveaux articles.

A très bientôt !