Dès le tirage au sort apprenant au club forézien qu’il allait affronter l’OM quelque chose changea, notamment aux entraînements comme le confia Jean-Noël Cabezas, l’entraîneur de l’époque en précisant même qu’il avait fallu parfois calmer les joueurs à l’entraînement, eux qui y mettaient beaucoup d’engagement. Hugo Di Piazza faisait part, quant à lui, de son impatience et de son rêve d’inscrire un but dans le Chaudron. Côté marseillais, Rudi Garcia se montrait prudent en conférence de presse d’avant-match en soulignant qu’aucun match n’était gagné d’avance et que les Marseillais se devaient de respecter l’adversaire.
Sur le terrain, Garcia confirmait ses propos en sortant une équipe (presque) type au coup d’envoi. Les Olympiens dominent d’ailleurs le début de match mais la première énorme occasion est à mettre à l’actif des Andréziens par l’intermédiaire de Desmartin, qui à la manière de Jean-Pierre Papin sur la Cannebière quelques années auparavant, est à deux doigts de faire chavirer le Chaudron sur un excellent service de Vacheron à la suite d’une combinaison avec Djabour, mais heureusement pour les Sudistes, Mandanda veille (cette fois) au grain et Léonil, qui avait bien suivi, manque la cible.
Ce n’est que partie remise puisque 5 minutes plus tard Bryan Clovis Ngwabije s’élève plus haut que tout le monde (et surtout que Caleta Car, catastrophique durant toute la rencontre), devançant par ailleurs la sortie hasardeuse de Mandanda pour ouvrir le score dans un Chaudron tout acquis à la cause rouge d’Andrézieux (17ème, 1-0). Le plus dur reste à venir, pense-t-on alors avec plus de 70 minutes à tenir. Et pourtant, Andrézieux ne relâche pas la pression, en laissant une bonne partie de la possession (complètement stérile) aux Marseillais, les Foréziens s’offrent des contres et les jouent à merveille, en témoigne ce renversement de Cabezas sur Anthony Vacheron qui mystifie Amavi avant de voir sa frappe repoussée par Mandanda avant la pause.
Au retour des vestiaires, les Marseillais se font de plus en plus pressant, et il faudra une grande défense emmenée par Mathieu Goncalves et Bryan Clovis Ngwabije le buteur ainsi qu’un grand Markut dans la cage pour préserver le score notamment face à Germain, à plusieurs reprises.
Les Faucons ont su faire le dos rond et à 7 minutes de la fin du temps réglementaire, Florian Milla profite d’un excellent travail côté gauche de Desmartin, décidément très inspiré, pour tromper Mandanda (lui pas vraiment inspiré une nouvelle fois) d’une demi-volée plein centre (83ème, 2-0). Andrézieux mène alors 2-0 et le Chaudron bascule dans l’ivresse. Les 10 dernières minutes ne seront même pas étouffantes, Andrézieux tient son exploit et le public peut exulter. En effet, qu’un club Forézien « tape » le rival marseillais à domicile est toujours un immense plaisir pour le public stéphanois. D’autant que quelques jours plus tard, c’est Wahbi Khazri par deux fois qui fera plier Mandanda et l’OM dans un Chaudron en ébullition, ce qui donna de l’inspiration aux supporters stéphanois.
Cet exploit andrézien n’en amènera malheureusement pas un autre puisqu’en 16ème, les Faucons affrontaient Lyon La Duchère à l’Envol Stadium pour finalement s’incliner 2-1 après avoir néanmoins ouvert le score. Qu’importe, cette rencontre face à l’OM restera dans les annales, notamment régionales. Celle-ci coïncidait avec une très mauvaise passe de Marseille, ce qui enflamma la twittosphère :
Cerise sur le gâteau, Andrézieux avait même eu son hommage de la part des supporters… parisiens !
Cette année, il n’y aura pas eu d’écho au parcours d’Andrézieux de 2019, Le Puy ayant été éliminé hier après-midi par Limonest aux pénaltys mais on fait confiance en la magie de la Coupe de France pour nous apporter de nouvelles belles émotions dans les années à venir.