Dans les épisodes précédents …
Les Verts se déplaçaient il y a un peu plus d’une semaine en terre bretonne et plus particulièrement à Brest pour prendre des points importants pour la suite de la compétition. Une mi-temps plus tard, voilà les Verts menés 3-0 par le promu brestois emmené par son attaque de feu Charbonnier-Cardonna. Malgré une réaction bien tardive, les Verts s’inclinent pour la 4ème fois en autant de rencontres consécutives en Ligue 1. Un bilan calamiteux en 2020, plaçant les Verts à la 18ème place sur l’année civile, juste devant Angers… et la belle équipe de Toulouse.
Seule éclaircie dans ce début d’année 2020 à Sainté, la Coupe de France avec les superbes victoires face à l’ogre du Bastia-Borgo, les non moins impressionnants Paris FC et Epinal, mais aussi face à Monaco, pourtant en pleine bourre sur le terrain comme en interne ! Pour mettre un peu de piment qui, il faut bien le dire, manquait dans l’environnement stéphanois en coupe, Puel annonce la mise à l’écart de ce bon vieux Kolo à l’issue de la rencontre face au Paris FC avec une déclaration en disant long sur la situation : « On risque encore de moins le voir. J’ai vu un super état d’esprit dans l’équipe et je veux garder cet état d’esprit. Vous en tirez les conséquences que vous voulez ». Ce dernier n’a pas manqué de lui répondre, dans la presse bien entendu, sinon cela n’aurait pas été bien drôle. Depuis, faisant face à une cascade de blessures, Kolo a été réintégré par Puel… à Brest justement.
On attendait dans la semaine des réactions à la tête du club, ou du moins du directeur général Xavier Thuilot bien silencieux jusqu’ici et comme à l’accoutumée, de nombreux imprévus pour pimenter la vie dans la villa stéphanoise. Nous n’avons pas été déçus !
Thuilot sort enfin de son silence !
Après deux jours de repos bien mérités après la Masterclass proposée à Brest, les Verts reprenaient le chemin des terrains. Tout se passait plutôt bien dans la préparation du match face à Reims, un calme plat assez pesant il faut bien le dire.
C’est le moment qu’a choisi Xavier Thuilot, dont on avait presque oublié la fonction dans le club, pour (enfin) sortir de son silence dans les colonnes du Progrès, principalement pour expliquer que l’ASSE avait basculé dans une autre dimension nécessitant un temps d’adaptation. Eviter la panique dans un club aux plus de 300 fiches de paie est donc le maître-mot de notre directeur général qui ne se veut pas inquiet mais vigilent. Nous voilà donc rassurés, et tranquilles pour au moins 3 jours, et la confrontation face à Reims dans le Chaudron. Enfin croit-on…
La blessure du Cap’tain !
L’ASSE, cette année encore bien épargnée par les blessures grâce notamment à une préparation physique efficace, fut pourtant secouée par celle de Perrin, capitaine de toujours de l’équipe verte. Twitter s’emballe alors, se rappelant que le mythique joueur avait annoncé en début de saison que celle-ci serait peut-être la dernière et que son contrat arrive à échéance seulement 4 mois plus tard. Plusieurs clichés circulent où l’on voit le capitaine au sol, se tenant le genou, genou qui lui a fait tant de mal au cours de sa carrière. Séance d’entraînement interrompu, supporters en apnée en attendant le verdict médical du club. Finalement, et heureusement, fausse alerte : ce n’est pas le genou mais la hanche, la durée d’indisponibilité fond donc.
Mais comme une « bonne nouvelle » n’arrive jamais sans une mauvaise à Sainté, le vendredi se préparait à être chargé en actu à l’Etrat…
Ruffier écarté ou plutôt s’écarte
Stéphane Ruffier, 383 matchs sous la tunique verte depuis 2011, a écourté sa séance le vendredi aussi, juste après avoir appris que Puel avait décidé de le déloger de sa cage. Si Ruffier est loin d’être le seul fautif de la méforme stéphanoise du moment, il a lui aussi sa part de responsabilité :
Comme à Sainté on déteste laver le linge-sale en famille, la nouvelle se propage à vitesse grand V sur les réseaux sociaux où tous les journalistes y vont de leur info. C’est aussi le moment choisi par Patrick Glanz, agent du joueur, pour se lancer dans une tournée médiatique afin de dézinguer Puel : « Il crache sur une légende de l’ASSE ». Ce dernier n’hésite d’ailleurs pas à mélanger un peu tout pour servir son propos : « Cet entraîneur était détesté à Lyon, Nice et Leicester, où des joueurs respectés en Premier League, comme l’international anglais Jamie Vardy et le gardien du Danemark Kasper Schmeichel, n’ont pas manqué de l’incendier quand il est parti. Je comprends mieux pourquoi. Vous savez, quand un entraîneur, à trois heures d’un match au Parc des Princes contre le PSG est à deux doigts d’en venir aux mains avec un de ses milieux de terrain, tout est résumé. »
Il n’en fallait pas plus pour mettre l’ASSE sous le feu des projecteurs à moins de 48h d’un match capital face à Reims, obligeant même le club à réagir par communiqué aux déclarations de Glanz.
Les Ultras s’invitent à l’Etrat
Devant la situation hallucinante du club où il se passe plus de chose en une semaine, qu’il s’en était passé en 5 mois, les Ultras ont décidé de se mêler aux débats afin de remettre le club sur le droit chemin. On ne saura pas grand-chose de cette réunion improvisée mais on peut imaginer que ceux-ci ont axé leurs directives sur le terrain, un peu délaissé par les Verts depuis pas mal de matchs mais aussi sur le derby arrivant à grand pas et la Coupe de France, qui s’assimile pour le moment à l’arbre qui cache la forêt.
Cruel dénouement face à Reims
Après une semaine encore bien agitée dans le Forez, les Verts devaient évacués tous leurs maux actuels sur la pelouse. Puel n’avait toujours que très peu de choix au moment d’effectuer son onze, il a au moins eu le mérite de ne pas reconduire la fameuse défense à 5.
« Pas de panique » en interne, soporifique sur le rectangle vert. En effet, l’ASSE nous a offert dimanche après-midi une première période d’un grand niveau technique, tandis que Reims était clairement venu pour gagner, ou peut-être plutôt pour défendre sa première place au classement des défenses.
Guère plus en évidence en seconde mi-temps, l’attaque stéphanoise aura tout de même réussi forcer le verrou rémois, sur un énième centre venu de la droite, réussi cette fois-ci que Bouanga reprend de la tête.
Le plus dur est fait se dit-on alors. C’était sans compter sur le temps additionnel, et la course assez incompréhensible de Yann M’Vila, pas vraiment à son poste à sa décharge. Pénalty pour Reims, Dia qui marque en chambrant le Kop Sud, voilà une fin de match pimentée comme l’aime l’ASSE.
Il ne faut pas oublier au passage le coaching payant de Puel, s’inspirant peut-être de son homologue Garcia au moment de sortir Diony et Boudebouz pour faire rentrer Trauco et Diousse à 10 minutes de la fin. Le Péruvien fut d’ailleurs complètement à son avantage dans son rôle d’ailier et/ou relayeur.
Voilà donc Sainté à deux points seulement du barragiste Nîmes, avec une différence de but défavorable. De quoi rendre plus qu’alléchants les prochains épisodes !
Néanmoins, nous retiendrons comme seul point positif de la semaine, la communion entre les Kops et les joueurs à la fin du match. La petite piqûre de rappel en Nord concernant le statut des joueurs dans le club était également bien sentie (n’est ce pas Stéphane). L’union sacrée est décrétée et là est bien le plus important.
Les révélations de RMC et du « joueur mystère »
Hier soir, RMC est venue confirmer en partie les propos tenus par l’agent de Stéphane Ruffier, en expliquant que Puel avait des relations délétères avec certains joueurs (Aholou ou encore Ruffier) ainsi qu’une partie de son staff notamment médical et que certains jeunes bénéficiaient de favoritisme (Fofana entre autres). D’ailleurs l’entraîneur stéphanois et son adjoint Jacky Bonnevay ne furent même pas invités au repas d’adieu de Beric qui fut d’ailleurs très dur à leur égard lors de celui-ci. On vous passera des autres révélations croustillantes que le médias a évoqué hier, informations qui sont venues jusqu’à leurs oreilles par le biais d’un « joueur mystère ». Voilà donc maintenant qu’une taupe se trouve dans notre vestiaire qui confond les médias avec un confessionnal, tout va bien.
Dans le prochain épisode…
C’est dans ce contexte que les Verts se déplaceront chez leur éternel rival Lyon, guère mieux en point en championnat. Néanmoins, les joueurs lyonnais ont tout de même été capables de s’imposer à Metz là où les Verts en avaient pris 3 (buts, pas points). Qu’importe, un derby reste un derby, il ne joue pas, il se gagne et peu importe la manière (ça tombe bien, ça fait de bonnes semaines que l’on joue sans la manière). Après le derby, ce sera la demi-finale de Coupe de France, seule éclaircie de la saison stéphanoise. Vous l’aurez donc compris, restez connectés, la saison de Sainté peut prendre un tournant décisif comme dramatique dans les deux prochaines semaines ! Effectivement 2 humiliations pourraient donner lieu à des scènes moins gentilles que celle à laquelle on a pu assister en fin de match dimanche après-midi entre les Kops et leurs joueurs…