Entame parfaite

C’était plein d’incertitudes que les Verts se présentaient dans un Chaudron sonnant bien creux la semaine dernière, crise sanitaire oblige. Pourtant, une étonnante sérénité s’est dégagée de la prestation des Verts qui n’ont (presque) jamais tremblés face à des Lorientais peu inspirés, bien que vainqueurs 3 à 1 la semaine précédente face à Strasbourg.

Il faut dire que lorsque le leader technique de l’équipe est dans un bon jour, ça change la donne. La semaine dernière, Romain Hamouma n’était pas dans un bon jour, mais dans un très bon. A chaque touche de balle dans la moitié de terrain adverse, le danger était présent. Outre son somptueux doublé, ce dernier aurait pu être passeur décisif en fin de première mi-temps sur la tentative d’Aouchiche. Passeur décisif, Nordin l’a été à deux reprises contribuant grandement au premier succès stéphanois de la saison, au même titre que Moulin dont la relance fut l’élément déclencheur, ou encore que Fofana, Debuchy et Kolo auteurs, tous trois, d’une belle prestation.

Le problème reste néanmoins le même : combien de matches va-t-on pouvoir bénéficier des précieux services de Romain Hamouma cette saison ? Chaque année c’est la même chanson, des débuts tonitruants et ensuite des blessures à répétition qui gâche la saison de notre numéro 21 et accessoirement celle du club. Le changement c’est maintenant ?

Un Hamouma en tenue de gala

Confirmer face à Strasbourg

Les belles choses montrées face à Lorient devront être confirmées ce samedi, encore à la maison, face à Strasbourg. D’autant plus que les Alsaciens commencent leur saison de la pire des manières avec deux défaites en autant de matches, face à Lorient puis Nice.

Néanmoins, la tâche ne s’annonce pas facile pour les Verts, encore dans la phase rodage du projet Puel. De plus, il est assez rare de remporter deux rencontres de suite à domicile. Ce sera tout de même presque une obligation de prendre trois nouveaux points dans le Chaudron, tant le calendrier s’annonce compliqué par la suite : deux déplacements à Nantes puis Marseille le tout en quatre jours, puis la réception du petit nouveau de la Champions League, le Stade Rennais. Autant vous dire qu’il serait préférable d’entamer ces trois matches avec 6 points, qu’avec 3 ou 4.

A Saint-Etienne les statistiques sont plutôt en notre faveur puisque les Alsaciens ne se sont plus imposés dans le Chaudron depuis 2006 (en même temps, vous nous direz qu’ils ont été absents de l’élite du football français entre 2008 et 2017…).

Un mercato très calme dans le Forez

En dehors de l’arrivée du jeune Aouchiche qui a tenu les supporters stéphanois en haleine pendant de bonnes semaines, le mercato stéphanois ne fait pas beaucoup de bruit cette année. Faute de moyens extravagants et de départs de joueurs indésirables qui tardent à se concrétiser, le club a dû se rabattre sur des « paris ». Celui de Neyou semble être réussi, le jeune Camerounais étant déjà auteur de deux prestations abouties face à Paris en finale de Coupe de France puis face à Lorient en ouverture de la Ligue 1. Pour Krasso, en provenance d’Epinal, la préparation fut plutôt encourageante, reste à savoir ce que cela donnera en Ligue 1.

La philosophie Puel, s’appuyant grandement sur les jeunes ne semble donc pas nécessiter un recrutement clinquant. Le groupe face à Lorient nous a d’ailleurs permis de voir pas mal de nouvelles têtes sans néanmoins avoir recruté en masse. Ainsi, figuraient sur la feuille de match Rivera, auteur d’une belle rentrée, Gourna, Benkhedim ou encore Sow.

Le manque de confiance en notre centre de formation avait conduit il y a quelques années, sous Galtier, à la brade de Saint-Maximin, titulaire indiscutable aujourd’hui en Premier League. Nous pouvons donc que nous réjouir de voir autant de jeunes du centre de formation sur la feuille de match du groupe professionnel. A eux désormais de saisir la chance que leur donne Claude Puel et de montrer que l’AS Saint-Etienne n’a pas besoin de beaucoup recruter pour bien figurer.