Dès sa création en 2015, l’objectif du collectif Lucien, devenu Atelier Lucien, est clair : « donner un coup de pied dans la fourmilière » de la vie festive rouennaise. Cinq ans plus tard, la Friche Lucien, projet phare de ces entrepreneurs intrépides, et véritable village alternatif consacré aux arts et à la culture, s’impose comme un lieu incontournable, tant pour les noctambules rouennais, que pour les familles à la recherche d’un moment de détente. Ici, toutes les générations se rassemblent autour d’un concert, d’une exposition, d’une conférence-débat, ou tout simplement, d’une bonne bière (de confection locale, bien entendu). Naturellement, nous avons voulu rencontrer ces « artisans de lieux et d’évènements », comme ils se définissent eux-mêmes, afin d’en savoir un peu plus. Simon Ugolin, membre du pôle direction artistique, a répondu à nos questions.

Pour commencer, peux-tu m’expliquer, dans les grandes lignes, ce qu’est l’Atelier Lucien ?

L’Atelier Lucien, c’est une société coopérative, une SCOP (ndlr : Société Coopérative et Participative), créée en mars 2020, pour faire suite à l’association Lucien. Cette société a pour but de créer des lieux et des évènements. On se décrit comme des artisans de lieux et d’évènements, le premier exemple de lieu étant la Friche Lucien, créée en 2019.

Tu as évoqué le terme de « SCOP ». Les termes « coopératif » et « collaboratif » semblent être centraux dans votre projet. Peux-tu les expliciter, et nous dire ce qu’ils représentent pour vous ?

En fait, c’est l’essence même. On part du principe qu’on n’est capable de rien faire seul. Nous sommes trois associés mais avec tous les employés, la coopérative regroupe treize personnes. À partir de là, on cherche toujours plus de collaboration. Avec la Friche par exemple, on dit souvent que c’est un cadre, que c’est un casier, dans lequel vient s’insérer tout un tas de projets. Cela peut être, par exemple, le Courtivore, un festival de cinéma, de court métrage, qui veut organiser un évènement. Nous, notre but, c’est vraiment de mettre en place les éléments nécessaires pour que cela soit possible. C’est cela qui fait qu’aujourd’hui, la Friche, tout comme notre atelier, est un organisme hyper vivant, réactif et créatif.

Pourquoi avoir choisi le site d’une ancienne gare SNCF (Saint-Sever) pour mettre sur pied, en 2019, la Friche Lucien ?

Sur ce site, l’histoire commence dès 2015. À cette époque, nous avons à peine un an d’existence. Nous sommes issus de l’école d’architecture de Darnétal, qui est abritée dans un bâtiment industriel. C’était notre école, donc on décide de faire le premier festival Lucien là-bas. On a tout de suite eu un intérêt pour le lieu, pour ce qu’on est capable de produire à l’intérieur, et surtout, pour l’effet qu’un lieu peut avoir sur les personnes. On fait ce premier évènement, (premier évènement qui marche très bien), mais on se rend vite compte que ce serait compliqué d’y faire d’autres évènements. Donc on se met à chercher, un peu bêtement, avec des outils qui sont merveilleux, que ce soit Google Maps, ou juste beaucoup de temps dans les rues à être curieux, à regarder, à aller aussi dans des quartiers qui sont moins fréquentés, comme par exemple la rive gauche, à Rouen. On finit par tomber sur ce site gigantesque. Il fait 15 hectares en tout. Et on contacte les propriétaires, à savoir la SNCF. On a une chance incroyable puisqu’on tombe à un moment où la SNCF s’interroge sur la vie de ce site. C’est un lieu qui est dans un entre-deux, qui n’est plus exploité par la SNCF, mais qui a un avenir (ici, la future gare TGV de Rouen). Ils sont donc ouverts à cette question de dire : « on va essayer de faire quelque chose, on va essayer de faire vivre le lieu, on va le rendre accessible au public ». À partir de là, la première édition de Parenthèse se monte en trois ans. Parenthèse a eu une super évolution puisqu’on a rassemblé 21 000 visiteurs lors de la quatrième édition ! C’est un peu à ce moment-là qu’on a eu le déclic. Un déclic qui correspond aussi à nos évolutions de vie. Nous venions de finir nos études. Nous étions diplômés. Au moment où on commence à travailler, on se demande : « qu’est-ce qu’on veut faire de nos vies ? ». Parce qu’on n’est pas obligé de devenir architecte, alors on se dit qu’on va tenter le tout pour le tout. On va transformer cet évènement (Parenthèse) qui dure à l’origine quatre week-ends, en un lieu qui dure 6 mois, et qui englobera toute la saison estivale, du week-end de Pâques, à fin septembre. Donc, on fait cette première édition de la Friche Lucien, ou plutôt cette première saison, en 2019, où on est accompagné de plein d’autres personnes. Et on a 120 000 visiteurs, ce qui est assez conséquent. Même nous, on a été un peu dépassés par cette affluence ! Mais ça nous ravive pour toute la saison d’hiver, période pendant laquelle nous produisons la saison suivante. À ce moment, on adapte le projet pour coller au mieux aux besoins du tissu artistique rouennais, mais aussi au public qui vient nombreux ici.

Crédit : Instagram : @lafrichelucien
Nouvel aménagement de la Friche Lucien, édition 2020

Est-ce que c’était important pour vous de réinvestir un lieu qu’on pourrait qualifier de « désolé », un lieu presque à l’abandon (du moins temporairement) ?

Effectivement, c’est un lieu qui ne sert pas, qui n’est pas non plus à l’abandon car il est tout de même entretenu, surveillé par son propriétaire, la SNCF, mais qui est méconnu. On se dit que ce patrimoine industriel, il a vocation à être détruit. Donc c’est aussi un moment important de sa vie, de ses dernières années. On veut le rendre accessible, le magnifier, le mettre en valeur, pour cette dernière décennie, avant de laisser naturellement la place à une autre activité utile à la ville et au développement de celle-ci. Quand on a cherché ce lieu, c’était très important pour nous d’avoir un lieu avec un fort caractère et une véritable esthétique. On ne se serait pas contenter d’un endroit un peu banal. On voulait vraiment quelque chose de profondément patrimonial. Et c’est aussi ce qu’on recherche dans les autres lieux qu’on veut mettre en valeur aujourd’hui. Ce sont des lieux qui méritent d’être connus.  

Du coup, quand on gère ce lieu, quand on le conçoit, on a envie d’avoir une empreinte la plus positive possible, que ce soit écologiquement parlant ou socialement parlant.

Les problématiques environnementales semblent être au cœur de l’esprit de la Friche Lucien, peux-tu nous expliquer concrètement comment cela prend forme ?

Au-delà d’être au cœur de l’esprit Lucien, c’est au cœur de nous, en tant que personnes. Aujourd’hui à l’Atelier Lucien, le plus jeune employé a dix-huit ans, et le plus vieux en a vingt-six. On est profondément jeune, on en est fier et de ce fait, on est assez conscient de certaines problématiques de notre société. Du coup, quand on gère ce lieu, quand on le conçoit, on a envie d’avoir une empreinte la plus positive possible, que ce soit écologiquement parlant ou socialement parlant. Donc dès le début, dans le choix de nos consommations notamment, on croit énormément en cette notion de « consomacteur ». On s’est dit qu’on allait se tourner uniquement vers des acteurs locaux. On se fait fabriquer une bière spécialement pour ici, à Elbeuf. Les bières qui ne viennent pas d’ici, passent quand même par un négociant local, qui a pu embaucher des gens grâce à cette activité. On travaille aussi avec des cidreries normandes. Pourquoi aller chercher du cidre plus loin alors que nous sommes en Normandie ? On ne propose pas de soda, mais plutôt du jus de pomme, pomme-framboise, et de la limonade artisanale, qui provient de la cidrerie Ponpon à Darnétal. On est vraiment dans un choix ultra-local des prestataires. On sait maintenant avec le recul que cela a eu une incidence positive sur eux. Ils ont pu se développer, grandir, créer de l’emploi local. En plus, ce sont des produits locaux de très bonne qualité. Notre but premier c’est de développer la culture à Rouen, de la rendre le plus accessible possible. Mais on ne voulait pas faire n’importe quoi. Notre type de lieux, que ce soient des friches, des bars éphémères, ou certains tiers-lieux dont le modèle économique est conçu autour du débit de boisson, ce qui est notre cas, la plupart du temps, se tournent vers un alcoolier, un brasseur pour équilibrer les finances. Nous, au contraire, nous avons essayé de garder cette indépendance et ce choix de produits. Donc ça, c’est une première action. Mais cela va jusqu’à notre fournisseur d’électricité. On a une facture énorme d’électricité ici, c’est évident. On essaye de la réduire, évidemment, avec de l’éclairage LED autant que possible. Il n’y a pas de chauffage. Il n’y a pas de ventilateurs. Bref, on vit avec le temps et la météo qu’on a en Normandie. Mais on a voulu orienter cette facture énorme vers une société qui nous semble éthique. Une société qui ne va pas reporter cet argent sur des énergies fossiles à l’autre bout du monde. Donc nous avons cherché un prestataire, en l’occurrence, Enercoop, une société coopérative garantissant l’origine verte de l’électricité. La plupart du temps, ce sont des agriculteurs qui revendent leur énergie, produite grâce à des panneaux solaires, à Enercoop. Cela a été très important pour nous de le faire comme ça. Et puis, ça se fait assez naturellement sur tous les postes de dépenses et sur tous les axes de développement de la Friche, et encore une fois de nos autres lieux évidemment.

Soirée Parenthèse, la Friche Lucien, édition 2019
Crédit : Instagram : @lafrichelucien

Au-delà d’une préoccupation environnementale, la Friche Lucien se caractérise et se démarque par la grande diversité des activités proposées. Est-ce une manière pour vous d’attirer un public le plus large possible ? Et si oui, d’où vient cette volonté de s’adresser au plus grand nombre ?

En fait, on n’a jamais réfléchi en termes de « public cible » ou d’attractivité. Le but, très tôt, ça a été de rendre possible tout ce qu’on nous proposait d’intéressant. Donc si on n’a jamais fait de choix, ni en termes de musiques, ni en termes d’autres disciplines artistiques, c’est parce qu’on a un outil qui est assez merveilleux, et qu’on a voulu le rendre accessible au maximum de personnes. Ceci dit, il y a une condition dans toutes ces disciplines artistiques : la pratique doit être contemporaine. Le point commun entre toutes les personnes qui jouent et se produisent ici, c’est qu’elles se positionnent sur un axe « jeune création ». On cherche à mettre en avant des profils qui ressemblent au nôtre, donc des gens qui sont au début de leur carrière. On essaye de se servir de la Friche comme tremplin. L’idée était plus ou moins la même à l’époque de Parenthèse. De par nos cercles d’influence, le fait d’avoir 20 ans, à l’époque, le fait d’être étudiant, faisaient qu’on touchait un public qui était principalement notre miroir, donc des étudiants et des jeunes. Cela s’expliquait aussi par le temps court. Sur des évènements qui s’étalent sur trois ou quatre semaines, le bouche-à-oreille commençait à peine à faire effet qu’on devait déjà fermer. La Friche Lucien a rapidement intéressé les médias « classiques », la presse écrite, la télévision régionale. C’est aussi à ce moment que l’on a réussi à capter d’autres publics.

En vous adressant à tous, en proposant de tout, vous invitez les citoyens à la découverte de nouveaux univers qu’ils ne connaissent pas. Est-ce que la Friche Lucien, c’est aussi une ode à la curiosité et à l’ouverture d’esprit ?

Complètement. À l’origine, notre idée était d’attirer les gens avec un lieu sympa, un lieu différent, et de leur faire consommer, entre guillemets, de la culture sans qu’ils ne s’en rendent compte. C’est pour cela que pendant les Parenthèses, on attirait les gens avec un moment festif, un moment sympa et on était tout à fait capable aussi de couper la musique à un instant T pour proposer une performance de cirque, de danse, de théâtre. C’est encore aujourd’hui ce qu’on fait avec la Friche. Les temps se sont juste un peu dilatés. Avec un lieu ouvert sept jours sur sept, on a du temps pour donner des moments dédiés à chaque discipline. Mais le mécanisme reste le même. On se sert encore une fois de cet outil, de l’attractivité que le lieu peut avoir – tout simplement pour venir boire une bonne bière ou un bon jus de fruit – afin de proposer de la culture au public. C’est aussi pour cela que la gratuité de nos évènements nous tient à cœur. On ne veut pas que ce soit clivant, ni élitiste. Au contraire, on veut que ce soit pour tous ! Souvent ce type d’endroit est taxé de gentrification, de repaire à bobo. Il faut savoir que c’est compliqué d’attirer certains publics, et que c’est un travail qui se fait sur la durée. La Friche a deux ans, notre collectif va sur ses six ans. Cela reste tout de même compliqué d’attirer tous les publics. Mais on commence à voir les effets d’un travail de longue haleine pour que tout le monde trouve sa place dans ce lieu, indifféremment de l’âge, ou de l’origine.

On se sert de la Friche Lucien comme laboratoire, afin de promouvoir un certain style de vie à notre niveau.

Vous avez construit et pensé la Friche Lucien comme un petit village aux multiples facettes. Était-ce une façon pour vous de proposer une nouvelle manière de vivre ensemble ?

Clairement ! On cherche à mettre en avant certaines valeurs importantes à nos yeux, qui sont effectivement écologiques, sociales, ou qui se rapportent à des notions importantes de bien vivre-ensemble, de mixité. On se sert de la Friche Lucien comme laboratoire, afin de promouvoir un certain style de vie à notre niveau. Parce que la Friche Lucien, et on en est très content, c’est un peu une bulle aussi, c’est un endroit à part, mais on aime à penser que c’est un endroit où tout le monde se sent bien, qu’importe son orientation, qu’importe son origine, qu’importe son milieu social. Et on pense réussir un peu ce pari en étant un des endroits à Rouen, où tout le monde se sent, du moins je l’espère, en sécurité, et libre d’être qui il veut.

On a évoqué l’environnement, l’art, la culture, le vivre-ensemble. Votre modèle est fondé sur une économie sociale et solidaire. Enfin, vous organiserez en septembre 2020 la Friche des Fiertés, une semaine dédiée aux thématiques LGBTQI+. Est-ce que la Friche Lucien revêt une dimension fondamentalement politique ?

(Rire). J’adore cette question. La première fois qu’on me l’a posée, c’était un politique qui m’a demandé : « considérez-vous que la Friche Lucien soit un lieu politique ? ». Cela m’a un peu frappé. Je me suis dit : si on nous pose la question, c’est qu’on n’est pas assez franc et pas assez direct dans nos positions. J’aimerais que ce soit une pure évidence. Cette saison-là – c’est un peu dommage, parce que le travail de programmation s’est un peu effrité avec cette crise liée au Covid-19 – a été orientée principalement pour mettre en avant des collectifs, des groupes, des artistes, qui revendiquent des positions fortes et très claires, sur des questions de société, qui, à notre sens, sont hyper importantes. Donc la Friche des Fiertés est clairement issue de cette programmation. L’année dernière, la Marche des Fiertés de Rouen s’est terminée sur les quais, et certaines personnes sont venues naturellement à la Friche. On s’est dit qu’on avait raté un truc. Ce serait tellement plus logique de mettre à disposition notre outil – de proposer la Friche comme point d’arrivée de la marche – afin de mettre en place des prises de parole, un village associatif, et de pouvoir faire la fête aussi, évidemment ! Nous sommes rentrés en contact avec eux [ndlr, les organisateurs de la marche] cet hiver, pour leur proposer de nous mettre à leur service. L’objectif était que cette Marche des Fiertés de Rouen prenne en importance, rassemble plus de monde. On a travaillé tout l’hiver sur une programmation autour des questions et thématiques LGBTQI+. Eux proposeront quelque chose avec une visée informative, éducative et revendicatrice, à savoir : un cycle de conférences, des échanges, des débats, des projections. Nous nous concentrerons davantage sur l’aspect festif et culturel en faisant venir des collectifs de transformistes, des collectifs queers, parisiens pour la plupart, pour montrer aussi notre manière de faire la fête. De manière générale, les artistes ont été choisis dans cette optique-là, pour montrer d’autres cultures, d’autres façons d’être, et aussi une certaine liberté d’être.

On a aussi souhaité être plus ferme sur plusieurs sujets, notamment sur les questions LGBTQI+, sur la question écologique, sur la question sociale.

Dans cette lignée, il y a la Friche des Fiertés, mais aussi Alternatiba. Sur les questions écologiques, ils proposent le Village des Possibles, avec le Chapiteau des Possibles. Ce sera une édition un peu particulière, avec même une célébration du premier anniversaire de Lubrizol [ndlr, usine chimique classée Seveso 3, située à Rouen, ayant pris feu le 26 septembre 2019], donc avec une soirée « que sont-ils devenus ? » … On a aussi souhaité être plus ferme sur plusieurs sujets, notamment sur les questions LGBTQI+, sur la question écologique, sur la question sociale. On monte également un partenariat naissant avec France Terre d’Asile, pour pouvoir accueillir ici des exilés, et leur montrer que ce lieu est tout autant le leur qu’à n’importe qui d’autre. Donc oui, évidemment, La Friche Lucien, c’est politique.

Dernière question. À quoi doit-on s’attendre pour le futur de l’Atelier Lucien ? Quels sont vos projets en gestation, vos idées pour l’avenir ?

Là, on est un peu à une étape importante. L’Atelier Lucien… comment dire ?  s’émancipe de la Friche. La Friche continue de tourner évidemment. L’Atelier s’installe dans des bureaux à l’Aître Saint-Maclou, de manière aussi à pouvoir avancer sur d’autres sujets. On a deux projets certains et qui sont en train d’être mis en place à Rouen. Le premier, ce sera le bar d’été Ragnar, à l’église Saint-Nicaise de Rouen, qui ouvrira le 15 juillet. On gère la direction artistique du lieu. L’objectif avec Ragnar, c’est de faire de Saint-Nicaise une église-brasserie. L’idée, c’est vraiment de faire un trait-d’union entre la Friche Lucien et le bar d’été Ragnar. Le deuxième sujet c’est le 105. Ce sera un hangar qui va être construit avant le 106 [ndlr, entrepôt situé sur les quais rive gauche de Rouen, réhabilité en salle de concert], donc sur la rive gauche de la Seine à Rouen, où on va avoir un lieu assez inédit de 800 m2 : 400m2 de terrasse couverte et 400 m2 d’intérieur, sur le toit du 105. On va développer un projet de néo-résidence artistique, donc un lieu de sociabilité, un bar de nuit, qui fermera à 4H du matin. Un endroit où on pourra danser, où on pourra boire des bons cocktails avec une vue incroyable sur la Seine. Mais un bar qui accueillera aussi des artistes en résidence. Tous les six mois, cet endroit, qui ressemblera un peu d’ailleurs à une cage de scène, comme au théâtre, sera complètement revu en fonction de l’artiste qu’on accueillera. Ces artistes pourront aussi bien être parfumeurs, que chocolatiers, que photographes. L’idée est véritablement d’en faire un lieu caméléon, qui changera plusieurs fois par an, avec une programmation de concerts, de soirées, d’expositions et nécessairement, de résidences. C’est le gros sujet qui nous occupe actuellement. Et puis il y a d’autres projets qui, pour l’instant, restent confidentiels. Mais on a du travail, ça marche bien.