Un Dijon-Sainté à l’heure de la digestion, une bonne thérapie pour le sommeil

Dieu qu’on s’est ennuyé pendant cette rencontre, pourtant diablement importante. 4 points seulement séparaient nos Verts des bourguignons, bons derniers du championnat. Sur le terrain, il n’a pas fallu 10 minutes pour comprendre que nous avions affaire à une rencontre de bas de tableau : faux-rythme, manque d’intensité et faiblesse technique ont été les ingrédients du premier acte. À la fin de celui-ci, 5 tirs seulement, 0 cadré. Le ton est donné.

En seconde mi-temps, ce ne fut guère mieux, avec 8 tirs en tout et pour tout, pour seulement 3 cadrés. Une seule véritable occasion restera en mémoire de ce choc du fond de classement : la frappe en première intention de Bouanga, bien servi par Hamouma, détournée par Racioppi sur son poteau. Bien trop maigre pour espérer rapporter plus qu’un point de ce court déplacement.

Vous l’aurez donc compris : plus que le résultat, c’est une nouvelle fois la manière qui inquiète.

Toujours un mal fou à produire du jeu

À en entendre certains, avec un vrai 9 tout irait mieux. Non pas que nous soyons contre l’idée d’investir cet hiver, si les finances le veulent, sur un vrai attaquant de pointe, le mal reste néanmoins plus profond que cela. Mettre Lewandowski dans cette équipe-là ne changerait malheureusement pas tout. En effet, pour véritablement pouvoir « charger » nos attaquants, faudrait-il encore qu’ils aient des ballons exploitables. Et franchement de ce côté-là, même pas sûr que ceux-ci se comptent sur les doigts d’une seule main et ce, en plus de 90 minutes !

Cela semble plus compliqué pour Sainté d’évoluer face à des équipes censées être plus faibles. Autrement dit, quand c’est à eux de faire le jeu, les Verts ont beaucoup de mal. À l’inverse, cette année nous voyons que les meilleurs matchs réalisés par les Verts sont ceux face aux « gros » : Marseille, Lyon ou encore, dans une moindre mesure, Lille, sans compter la belle finale de Coupe de France cet été, en passant une bonne partie de la rencontre en infériorité numérique qui plus est.

L’ASSE semble donc être plus à l’aise quand elle n’a pas à faire le jeu, et quand elle peut procéder en contre. Jouer haut semble réussir aux Verts également, on se rappelle notamment de belles situations dans le derby après un pressing réussi.

Néanmoins, ce genre de phases sont bien trop rares dans les autres rencontres pourtant si importantes. Ceci entraîne le genre de performance à laquelle nous avons pu assister dimanche, bon nombre de supporters l’ayant d’ailleurs qualifié de « purge ».

Il en faudra donc beaucoup plus face à Angers ce vendredi pour enfin se donner une bouffée d’air frais. Ces deux matchs nuls se doivent désormais d’être bonifiés par une victoire. Nous donnons toujours notre confiance à Puel et à son projet qui nécessite du temps. Cependant si une descente arrivait en fin de saison, celui-ci prendrait du plomb dans l’aile. Une victoire dans le Chaudron, toujours vidée de sa substance, éloignerait ce risque, provisoirement en tout cas. Espérons que Diony ne vienne pas nous jouer un mauvais tour, c’est bien évidemment le pire scénario que nous pouvons imaginer…